Le mort s’étale, vous comptez vos gagnantes certaines. La défense est en train de développer des levées gagnantes. Comme toujours, il en manque mais des possibilités d’arriver au total requis existent. Il reste à organiser le plan de jeu pour qu’il conduise au succès.

Nous nous intéresserons ici à un problème crucial, celui d’empêcher l’adversaire d’encaisser trop de levées avant que vous meniez à bien l’établissement des vôtres. C’est le problème du temps, bien connu à Sans-Atout sous le nom de course de vitesse. Avec ce thème, nous détaillerons le raisonnement en ce sens dans les contrats à l’atout.

Il existe une grande variété de techniques pour survivre à une entame presque “mortelle”.

Cependant la difficulté récurrente concerne les communications. C'est la raison pour laquelle les bridgeurs expérimentés n'aiment trouver un As sec.

Vous devrez aussi vous poser la question de savoir si vous pouvez ou non rendre la main? Cette question vous guidera lorsque vous vous demanderez s'il faut procéder ou non au retrait des atouts.

Vous pouvez couper les communications adverses — holdup play ou blocage, en laissanr passer la couleur d'entame. Un peu comme à Sans-atout.

.

.

Il s'agit là de se débarrasser d'une perdante sur une levée gagnante.

.

.

Notez qu'après avoir passé initialement, la réponse à 2♣ permet de contrôler la valeur de l'ouverture en Sud — quatrième position.

Le retrait des atouts concerne le cas important le plus fréquent. Pour déterminer l'ordre des manœuvres, il faut tenir compte du fait que, chaque fois que l'adversaire prend la main il peut faire sauter vos gardes.

Ici, l'entame Pique permet déjà à la défense d'encaisser deux plis dès qu'elle prendra la main.

Le déclarant doit donc différer le retrait des atouts car il ne peut pas rendre la main. Aussi Sud encaisse-t-il l'♣ As et deux autres honneurs dans cette couleur afin d'écarter un Pique perdant.